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09. COMAPRISONS BETWEEN CHRISTIANITY AND ISLAM
Comparaison 2 - Qui est Allah dans l’Islam?

2.03 - Allah comparé à la perception chrétienne de Dieu



Dans sa consolidation et son expansion durant le 20e siècle, l’Islam progresse au détriment de l’hindouisme, du communisme et des religions tribales. En tant que chrétiens au contact de musulmans, il nous faut nous souvenir que ceux-ci sont des adorateurs sincères, qui cherchent à servir Dieu dans le cadre de leur foi avec un zèle indéniable. Il appartient à un chrétien de ne pas mépriser cette attitude sincère, et d’aimer et respecter chaque croyant musulman.

Ceci ne nous dégage toutefois pas de notre responsabilité d’examiner la question de la vérité. Notre respect du musulman devrait justement nous pousser à une comparaison objective du Coran avec le Nouveau Testament, qui est pour nous la référence de la vérité. Si l’on compare les 99 noms d’Allah dans le Coran avec les noms de Dieu selon la Bible, il faut bien reconnaître que l’Allah des musulmans est, par certains aspects, bien différent du Dieu de la Bible. Celui qui dit: Votre Dieu et notre Dieu sont les mêmes, ne connaît ni Allah, ni le Christ, ou alors ignore volontairement certaines différences fondamentales.

2.03.1 - Allah – pas un Dieu trinitaire

Il n’est pas possible ni même concevable pour un musulman, de croire à l’existence d’un Père, d’un Fils et d’un Saint-Esprit tels qu’ils sont révélés dans le Nouveau Testament. Toute personne qui dit que Dieu a un conseiller ou un Dieu qui lui est égal commet selon l’Islam un péché contre le Saint-Esprit. C’est la raison pour laquelle la confession de foi de l’Islam n’est pas uniquement une confession relative à l’unicité d’Allah, mais également un rejet catégorique de la divinité du Christ et du Saint-Esprit.

Le nom Allah implique à lui seul déjà toute une conception: le mot peut être compris comme une phrase, soit: Al-El-Hu. ”El” est l’ancienne dénomination de Dieu dans le monde judaïque, et signifie le Fort et le Tout-Puissant. Le nom Allah est semblable au nom judaïque Elohim, qui peut aussi être pris comme une phrase, soit: Al-El-Hum. Mais tandis que dans l’Elohim judaïque le pluriel (hum) est encore possible, le nom Allah, (hu) requiert le singulier. Allah dans l’Islam est donc toujours un seul, et jamais une union de trois, même si celle-ci devait être parfaite.


2.03.2 - Allah – pas de Père

Pour discuter avec des musulmans ou des juifs, il convient de se pencher quelque peu sur les expressions de Jésus du Nouveau Testament relatives au nom du Père: en effet, ce nom apparaît au moins 164 fois dans ses discours, de sorte qu’il faut parler de vraie révolution conceptuelle de Jésus par rapport à la foi sémitique en un Dieu unitaire. Christ n’a pas prêché un Dieu éloigné, supérieur et inconnu que personne ne peut connaître ou sonder, ni n’a enseigné à avoir peur et trembler sans cesse devant le grand Juge; il a progressivement tiré le rideau du nom de Dieu de l’Ancien Testament pour nous révéler qui Dieu est en réalité: le Père. Il ne nous a pas enseigné à prier Elohim, Yahvé ou Sebaoth, ni le Seigneur, le Tout-Puissant ou le Trois-fois-Saint, mais nous a simplement mis ce mot familier à la bouche: Notre Père. Christ nous a introduits, alors que nous ne le méritions pas, dans l’intimité de ce qui était son privilège: une relation d’un Père avec son fils, condition rejetée catégoriquement par Mohammed dans le Coran (Sourate 5:18).

Si l’on examine quand et avec quelle fréquence Christ a utilisé dans ses discours le nom ”Dieu”, et à quelles occasions il a employé le terme ”Père”, l’on constate que Jésus faisait référence à Dieu lorsqu’il s’adressait à des personnes éloignées, à des démons ou à ses ennemis. Par contre, lorsqu’il priait ou parlait avec ses proches, il révélait le secret le plus intime de Dieu: sa qualité de Père. C’est ce témoignage de paternité qui lui a été imputé comme un blasphème, notamment lorsque le souverain sacrificateur Caïphe lui demande. ”Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu” (Mt. 26:63). Caïphe ne pouvait pas lui-même appeler Dieu Père, ce qui aurait été un blasphème pour les juifs, raison pour laquelle il a demandé à Jésus s’il se considérait comme le fils de l’Éternel – ce qui inclut la paternité de Dieu. Christ a confirmé son témoignage jusqu’à la fin. Sa première parole sur la croix a été: ”Père, pardonne leurs, car ils ne savent pas ce qu’ils font.” Et lorsque le Père saint a dû voiler sa face devant son cher fils et révéler son caractère de juste juge, le Fils s’est écrié: ”Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?” Néanmoins le crucifié se savait en plein jugement voué à son fidèle Père, puisqu’il mourut avec les mots: ”Père, entre tes mains je remets mon esprit.”

La qualité de Père propre à Dieu constitue, en tant que révélation de son identité la plus intime, l’un des éléments essentiels de la foi chrétienne. L’amour de Dieu s’est révélé de façon paternelle à nous humains, comme l’écrit Jean dans son épître: ”Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu.”

L’une des raisons qui a conduit au rejet de la trinité et de la paternité de Dieu par l’Islam réside dans une fausse compréhension de ces termes: en effet, une secte de l’époque de Mohammed enseignait que la trinité est composée de Dieu, Christ et Marie. Chaque chrétien sera à même d’écarter sans équivoque cette erreur ainsi que celui qui l’a reprise.

Il est à cet effet regrettable que la notion chrétienne de la conception de Jésus en Marie par l’effet du Saint-Esprit ne soit pas comprise dans l’Islam au sens spirituel mais charnel. Pour un musulman, il s’agit là d’un blasphème de penser et de dire que Dieu a eu un fils de Marie. La compréhension de la paternité spirituelle reste ainsi inaccessible aux musulmans. Allah demeure pour eux le grand Dieu inaccessible, et la notion d’un Dieu d’amour qui s’est approché en Jésus comme un Père leur est étrangère.


2.03.3 - Allah – pas de Fils!

La filiation de Christ constitue un autre élément qui contrarie les musulmans: il est inconcevable qu’il y ait encore un autre Dieu outre Allah, car il y aurait implicitement un conflit au niveau de la divinité. Et le fils se révolterait un jour ou l’autre contre son père. Allah seul est le fort et le puissant. Il est même appelé l’orgueilleux, et le plus rusé de tous les rusés (Sourates al-Hashr 59:23 et Al ‘Imran 3:47 [54]). Le caractère d’humilité et de douceur du Christ ainsi que sa dénégation volontaire sont des signes de faiblesse pour l’Islam. C’est un signe de non-divinité que de dire: ”Je suis doux et humble de cœur”, ou bien: ”le Fils ne peut rien faire de lui-même” ou encore: ”le Père est plus grand que moi.” Le mystère de la trinité reste caché pour l’Islam. Le Fils a constamment glorifié son Père durant son passage sur la terre, et de même aujourd’hui le Saint-Esprit glorifie le Fils. Le Père a glorifié le Fils en le plaçant à sa droite, et le Fils a laissé le Saint-Esprit édifier son Église, acquise au prix de son propre sang. Les paroles suivantes sont comme un blasphème pour des oreilles musulmanes: ”Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.” S’il en était ainsi, Allah n’aurait plus de pouvoir entre ses mains! L’esprit de l’Islam est hautain, raison pour laquelle il ne peut comprendre l’humilité du Christ et de son Esprit.

L’existence d’un Fils de Dieu signifierait pour un musulman une limitation de la souveraineté d’Allah. Allah pardonne à qui il veut, quand il veut et où il veut. Il n’a pas besoin d’agneau, d’intermédiaire ou de croix. Le crucifié est superflu pour la pensée islamique, car Allah fait directement ce qu’il veut.

Outre sa qualité de Fils de Dieu, Mohammed a également nié le fait historique de la crucifixion de Jésus. Il a déclaré explicitement: ”Christ n’a pas été crucifié” (Sourate al-Nisa‘ 4:156 [157]). Si Allah avait accepté que Christ fût crucifié, Mohammed aurait aussi dû subir la mort lors de sa poursuite à la Mecque. C’est pourquoi il se réfère à la puissance de Dieu, qui protège ses prophètes. La croix du Christ signifie pour l’Islam une négation de la toute-puissance de Dieu.

Le contraste entre la sainteté de Dieu, qui réclame la mort de tous les coupables, et son amour qui veut sauver tous les pécheurs, demeure caché pour l’Islam. Allah n’aime pas les pécheurs – cette pensée revient 24 fois dans le Coran (Sourate al-Baqara 2:186 [190] et suivantes), mais seulement ceux qui craignent Dieu (Sourate Al ‘Imran 3:70 [76]). C’est la raison pour laquelle un musulman ne sait jamais vraiment si Allah lui a destiné le paradis ou l’enfer.

Dans l’Islam, il n’y a pas de Fils de Dieu crucifié ni d’agneau de Dieu mort pour les hommes. Voilà pourquoi les musulmans ne connaissent pas le salut tel que nous le comprenons, ne sont pas sous la grâce et demeurent dans leur péché. Le deuxième article de foi des chrétiens (Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur...) demeure proscrit pour un musulman, et le ”salut en Jésus-Christ” est une notion inconnue de l’Islam. Le vrai Sauveur leur est voilé.


2.03.4 - Allah – pas de Saint-Esprit

L’Islam ne rejette pas seulement le Père et le Fils, mais il prétend également que le Saint-Esprit n’est pas Dieu, mais une créature momentanée, comme les anges et les démons. Le Saint-Esprit est perçu comme l’ange Gabriel, qui aurait apporté les messages de Dieu à Marie et à Mohammed. Le fait que Dieu est Esprit, qu’il est devenu chair en Christ et a fait sa demeure dans l’homme sont des notions étrangères à l’Islam sunnite et chiite. Il est à relever que les Soufis (mystiques musulmans) ont manifesté l’espoir d’une demeure de Dieu dans les hommes, sans toutefois accepter la justification par le Crucifié comme base de cette demeure.

Il faut donc conclure qu’un musulman ne connaît pas le Saint-Esprit, et que ce dernier n’habite pas en lui. C’est pourquoi il ne peut appeler Christ Seigneur (1. Corinthiens 12:3).

Mais lorsque le Saint-Esprit n’a pas fait sa demeure dans un homme, il manque la certitude que les prières sont exaucées, il n’y a pas d’assurance du salut, ni de certitude de la vie éternelle. Toute personne travaillant de près avec des musulmans constatera une religiosité sincère, l’espoir d’obtenir la clémence d’Allah, mais l’assurance du salut est inconnue des musulmans.

On entend parfois ce genre de pensée: comment voulez-vous que le grand Allah se soucie de milliards de fourmis à deux jambes sur cette terre, qui n’ont de cesse de s’agiter et se détruire? Allah est trop grand pour exaucer toutes les prières. Certes, il est à même d’entendre et d’exaucer des prières s’il le veut, mais il n’y est pas obligé. Là encore, la certitude que le Père éternel entend chaque cri de ses enfants reste inconnue pour l’Islam, car le contact personnel avec Dieu fait défaut. Les musulmans ne sont pas les enfants de Dieu, mais ses esclaves.

Si quelqu’un demande à un musulman: ”As-tu reçu le pardon de tes péchés?” il s’entendra répondre, au mieux: ”Inchallah!”

Si Dieu le veut vraiment, personne ne le sait. Par contre, nous pouvons témoigner: ”Oui, Dieu m’a pardonné mes péchés, car son Fils a pris sur lui mon péché et notre jugement à la croix de Golgotha. Le consolateur, l’Esprit-Saint rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes devenus des membres justifiés dans la maison de Dieu (Romains 8:16, Ephésiens 2:18-22).

Comment est-il possible que des théologiens chrétiens déclarent à ce propos: ”Le Dieu de l’Islam est le même que celui du Judaïsme ou du Christianisme!” Ne connaissent-ils pas la parole du Nouveau Testament qui dit: ”Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.”

Celui qui ne se trouve pas à l’abri de la croix de Jésus-Christ ne peut posséder la vie éternelle en lui: ”Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.” (Jean 3:16).

Il nous faut reconnaître que là où le Saint-Esprit n’a pas fait sa demeure dans un homme, ce dernier ne connaît pas la vie éternelle. Et aucun musulman ne porte en lui la certitude de cette vie éternelle, car il n’a pas accepté Jésus-Christ, le chemin, la vérité et la vie (Jean 14:6). Il ne lui reste donc que le chemin du Jugement, tandis que les disciples du Christ ont été délivrés du Jugement par la vertu de sa mort (Jean 3:18).


2.03.5 - Allah – pas d’amour

On peut décrire la question de Dieu dans les deux religions par la comparaison suivante: Nous savons que Dieu est amour (1 Jean 4:16). L’Islam quant à lui confesse Allah comme le miséricordieux plein de compassion. On pourra dire: ”Est-ce que ce qualificatif, qui revient le plus souvent dans le Coran ne signifie pas la même chose que l’amour? La miséricorde et l’amour sont bien la même chose!” Mais prenons un exemple bien concret pour illustrer le contraste entre les deux termes: si un fiancé dit à sa fiancée: ”J’ai de la miséricorde pour toi, voilà pourquoi je veux t’épouser” – quelle sera la réaction de la fiancée? Elle le quittera certainement! Par contre s’il lui déclare: ”Je t’aime”, la relation est confirmée.

Même s’il est miséricordieux, portant ainsi le meilleur de tous les noms de l’Islam, Allah n’en demeure pas moins le Haut-Élevé, certes capable de se pencher ou d’aider sa créature, mais d’une position éloignée et impersonnelle.

Dieu par contre est descendu du ciel en Jésus-Christ, venu parmi les hommes en prenant la condition de serviteur. Il s’est abaissé jusqu’à prendre notre faute sur lui en mourant à notre place du juste jugement. Nous ne connaissons pas un Dieu éloigné, et impersonnel, mais un Père, un Fils et un Esprit, qui n’a pas hésité à nous sauver et à venir faire sa demeure en nous. Nous pouvons ainsi dire, avec précaution: ”Dieu, dans le sens antérieur de son nom, n’est plus présent depuis la venue de Jésus. Ce qui existe maintenant c’est rien que le Père, le Fils et le Saint-Esprit.” Celui qui nie la trinité de Dieu indique qu’il ne connaît pas le vrai Dieu.


2.03.6 - Vous les reconnaîtrez à leurs fruits

Si Allah de l’Islam est fondamentalement différent du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il s’ensuit logiquement que l’éthique, la culture et la vie qui procèdent de ces deux religions sont nettement différentes.

L’Islam présente un système de pensée fondamentalement légaliste, et une façon de vivre dominée par la loi. Toute faute exige réparation. Le Coran emboîte le pas à l’Ancien Testament en déclarant: ”Oeil pour œil, nez pour nez, dent pour dent” (Sourate al-Ma‘ida 5:49 [45] / Matthieu 5:38).

Christ par contre a révélé une nouvelle loi d’amour en invitant ceux qui le suivent: ”Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persécutent, en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux” (Matthieu 5:44).

Étant donné que notre Père accorde un pardon des péchés sans condition à tous les hommes par la mort de Christ, notre éthique chrétienne repose sur un pardon sans condition à tous les hommes qui nous font du mal. Jésus nous a appris à prier: ”Remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs.” (Matthieu 6:12); il prolonge cette prière avec les mots: ”Si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes” (Matthieu 6:15).

Tandis que dans le christianisme c’est l’amour qui prime du fait de la grâce de Dieu, et devient en fait un principe de vie, dans l’Islam, c’est la loi et le droit qui sont à la base de toute pensée et action. Le langage courant des musulmans est truffé d’expressions telles que: ”Le droit est avec moi” ou ”le droit est avec toi.” Le droit ne peut être dépassé et tout compromis est proscrit parce qu’il serait considéré comme injuste.

Nous avons vu que chaque faute réclame réparation et punition. Si une faute n’est pas réparée, le droit n’est pas rétabli. Nous voyons déjà dans l’Ancien Testament que le sang versé s’élève tel un cris vers le ciel (Genèse 4:10). Un crime réclame réparation, vengeance. La vengeance du sang est une loi d’Allah. Et une vengeance partielle serait injuste. Le pardon ne pouvait être obtenu que par l’effusion de sang dans l’Ancien Testament. Les musulmans ne savent pas qu’en Jésus toutes les exigences de la loi de Dieu ont été accomplies une fois pour toutes et pour tous les hommes en Jésus. Son saint sang a coulé en lieu et place de tous ceux qui méritaient la mort. Mais étant donné que la réconciliation avec Dieu en Christ est étrangère à l’Islam, la loi de la vengeance du sang se perpétue, tout pardon sans condition serait injuste: ce n’est pas la grâce qui prime, mais le droit qui prime sur la grâce. Des récits en chaîne de vengeance du sang et de meurtres (y compris de membres familiaux) parviendront aux oreilles de toute personne vivant quelque temps dans un pays de la ”maison de la paix”.

Les guerres au Proche-Orient n’ont guère connu de compromis: les droits territoriaux, ceux des fleuves et des sources sont exigés sans souplesse, et les Égyptiens ont déclaré, lors du retour du Sinaï à l’Égypte: ”Nous demandons la rétrocession de chaque grain de sable du Sinaï.”

Un tel type de pensée légaliste a conduit de tout temps les tribus et peuples islamiques à se faire la guerre en des termes souvent incompréhensibles pour un Occidental: l’Irak et l’Iran, tous deux musulmans, se sont détruit réciproquement les installations pétrolières. Sadate, qui a participé sous l’égide des États-Unis à un processus de paix avec Israël, a été assassiné, et le Liban a connu une guerre de factions des plus complexe; la Syrie connaît une lutte fratricide entre les Alévites et les frères musulmans, et Kadhafi profite de ses pétrodollars pour semer la zizanie au Tchad et jusqu’à la frontière du Maroc. L’esprit de l’Islam est un esprit agité. Et la prophétie biblique donnée à Ismaël resurgit régulièrement à travers l’histoire: ”Sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui” (Genèse 16:12).

La caractéristique principale de cette façon légaliste de penser est qu’elle se trouve en Allah lui-même: c’est lui qui a ordonné de défendre l’Islam par les armes, de mener la guerre sainte par effusion de sang, et de tuer les convertis qui quitteraient l’Islam, rejetteraient Allah et accepteraient Christ comme Fils de Dieu (Sourate al-Tawba 9:5). Le Dieu de l’Islam est un Dieu de vengeance, un juge qui punit sans pitié toute injustice. De cette conception procède un type de pensée légaliste, une notion fanatique de l’honneur et l’exigence de l’expiation.


2.03.7 - Ordre et vie de couple

La compréhension du couple et de la famille met en évidence d’autres différences profondes entre le Christianisme et l’Islam, de sorte qu’il n’est pas plus concevable, ici, de parler du même Dieu pour les deux religions.

Selon la conception islamique, c’est Allah qui aurait révélé à Mohammed qu’il est possible à chaque musulman d’épouser légalement jusqu’à quatre femmes (Sourate al-Nisa‘ 4:3). En plus de cela, différentes écoles coraniques ont évoqué la possibilité d’avoir des épouses temporaires, par exemple lors de voyages ou auprès de servantes et esclaves (Sourate al-Nisa‘ 4:28 [24]).

Actuellement, seuls les riches peuvent s’offrir plusieurs femmes simultanément, car un musulman a le devoir de fournir à chacune de ses femmes autant de vêtements, de nourriture et de cadeaux, ainsi qu’à leurs enfants respectifs. Pratiquement, cela signifie qu’il doit nourrir et diriger autant de ménages. Il est difficile pour des non-initiés d’imaginer la somme de haine, de jalousies et d’intrigues que de telles situations peuvent entraîner.

Les exégètes modernes de l’Islam ont remis une interprétation de la Sourate al-Nisa‘ 4:3 au goût du contrôle des naissances en disant qu’Allah avait déjà de tout temps prévu la monogamie pour les musulmans, un homme n’étant pas en mesure d’aimer quatre femmes dans la même façon.

En réalité, la femme se trouve reléguée à un rang inférieur à l’homme. C’est lui qui doit l’éduquer au sein du couple, il peut s’en éloigner en cas de désobéissance, et a le droit de la frapper (Sourate al-Nisa‘ 4:38 [34]). Devant un tribunal, le témoignage d’un homme vaut autant que celui de deux femmes (Sourate al-Baqara 2:282). Du point de vue de l’Islam lui-même, il s’agit là d’ordonnances d’Allah transcrites dans le Coran. Les enfants appartiennent toujours au père de famille, même si temporairement c’est la mère qui en prend soin.

Dans la plupart des pays musulmans, un homme peut divorcer de son épouse unilatéralement et facilement. S’il l’a fait dans un mouvement de colère, il peut à nouveau épouser sa femme, divorcer à nouveau, puis la réépouser. Il pourra en divorcer une troisième fois, et l’épouser à nouveau, au cas où son dernier mari l’aurait également délaissée (Sourate al-Baqara 2:229 et 230).

Il n’est pas difficile d’imaginer la détresse inhérente à de tels principes: la femme n’est pas une partenaire, mais un objet de désir ou un moyen de reproduction. Cela est lié au fait que l’homme n’est pas crée à l’image de Dieu dans l’Islam, mais son esclave. De ce fait, la femme n’est pas située au niveau de son mari, mais est assimilable à une servante de meilleur rang. Elle est son champ, qu’il peut ensemencer quand il lui plaît (Sourate al-Baqara 2:223).

La domination de l’homme sur la femme se prolonge jusque dans le paradis: vie luxurieuse à l’ombre des arbres, fruits délicieux servis auprès d’eaux fraîches par quelques douzaines de jeunes filles vierges et quelques garçons. Il n’est quasiment plus parlé des épouses terrestres dans le paradis du Coran (Sourates al-Rahman 55:54; al-Waqi’ah 56:15-22 et 34-37).

Quelle différence avec la conception chrétienne du couple! La femme porte autant que l’homme l’image de Dieu en elle, et se trouve au même plan spirituel que l’homme. La monogamie découle directement de cette égalité d’ordre spirituel devant Dieu. Elle est à la fois une partenaire et une aide de son mari pour affronter et vaincre les aléas de la vie. Christ a confirmé expressément la monogamie, et interdit le divorce ordinaire (Marc 10:6-12).

Paul exige certes une soumission intégrale de la femme à son mari, comprise comme celle de l’Église à Christ. L’homme a en contrepartie le privilège de se sacrifier dans l’amour pour sa femme et ses enfants, de même que Christ a donné sa vie pour son Église (Ephésiens 5:22-25).

Les principes religieux d’une société marquent de leur empreinte tous les domaines de la vie: c’est pourquoi l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit constitue la clef d’une culture chrétienne. Dans l’Islam c’est la toute-puissance judiciaire d’un Allah dictateur qui détermine les domaines de la vie. L’Islam et le Christianisme sont deux religions totalement distinctes, de même qu’Allah est différent du Dieu trois fois saint.

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